Life in progress.
De retour sans domicile fixe, mais à l'abri dans la Golf. Le tri est fait, les banquettes sont rabattues, pas d'enfant dessous, le coffre est plein. On prend de l'élan depuis la pointe bretonne, aucun doute, le vent nous portera. La routine est déjà cassée, les mails inquiets de Duolingo s'empilent, "ça fait 5 jours... 🥺". France Info a changé d'URL, mon lien en favori ne fonctionne plus, j'ai été déconnecté malgré moi.
Le monde retourne autour de mon nombril, autour duquel quelques autres gravitent sans cordon. Mon noyau dur est une cellule plurinucléée et éclatée qui voyage vite, à la vitesse moyenne d'un mariage par quatre déménagements. Entre deux Tetris pour ranger les affaires, le soleil s'est pointé hier pour unir Nicolas et Marjolaine. Il est venu sans Dorothée, peut-être parce qu'ils ne sont plus deux enfants nés en Septembre, il y a dix ans à peine. Incroyable, il brille encore ce matin, même s'il faut à nouveau séparer David et Jonathan. Et cette fois je connais déjà la réponse : je ne viens pas pour les vacances.
Car on a encore tant de choses à faire, la route est littéralement longue, mais cette fois on semble savoir où elle mène. Il est 9h15, il nous reste encore une partie de Tetris à jouer avant de filer. Départ prévu à 10h, comme pour ces quelques lignes que je n'ai pas eu le temps de mettre en forme, il y a des chantiers comme la vie qui reste inachevée.