Basta.
J'ai fini Duolingo Italien.
Grâce à la force de la gamification et à la faiblesse de me laisser prendre au jeu. Fierté d'avoir appris mes leçons sans interruption pendant 852 jours, fierté d'être en Ligue Diamant, fierté d'avoir fini 14 fois dans le Top 3. Sauf que je ne suis toujours pas bilingue. J'apprends finalement mieux pendant mon heure de cours du lundi matin avec mon groupe de retraités, à chanter Volare avec Marie-Noël, Marie-Louise, Christine et Joël. À l'ancienne.
Car la nouveauté est aussi déprimante que l'actualité.
Au point où j'ai voulu ne rien écrire aujourd'hui, un simple basta! aurait suffit. Mais j'ai avec lostintheshuffle la même faiblesse qu'avec Duolingo, difficile d'interrompre mon Sunday Streak. Ce n'est pas que je n'ai pas d'inspiration, c'est que je n'ai pas le temps de prendre le temps d'être inspiré. Je trouve le temps long mais tout va trop vite, et tout s'accélère. Guillaume Meurice habite l'immeuble d'à côté, le plus simple serait de me mettre moi aussi en grève, pour le soutenir. Et en profiter pour souffler, dans le vide, sans rien attiser. La clé pour tout dire c'est de ne pas être écouté, faudrait que je lui en touche deux mots la prochaine fois que je le croise en tongs au Super U.
Il faudra faire vite, c'est mon dernier billet depuis Rennes.
Après dix mois d'hiver. Une seule saison, moins belle que celle du Stade Brestois. Bravo d'ailleurs aux joueurs d'avoir cru au paradis dans un ciel gris. Je suis heureux de les voir heureux de prendre le bus pour Guingamp l'année prochaine, où les supporters entonneront Ici c'est Brest ! à pleins poumons. Pour moi la Bretagne c'est basta aussi, je reviendrai plus tard, quand les vignobles seront sur la carte, pas sur les plans. Je l'aime ma région, vraiment, mais loin des yeux, dans une relation à distance qui fonctionne très bien. Pour l'instant nous quittons Rennes avec un récépissé de PACS, un souvenir pour une nouvelle et belle histoire au soleil.